L’Algérie largement élue au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU
L’Algérie a été élue mardi par 164 voix pour siéger au Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) dont les candidats, pour être élus, devaient obtenir au moins la majorité absolue des voix, soit 97 votes favorables.
L’Assemblée générale de l’ONU a procédé à l’élection de 14 nouveaux membres au Conseil des droits de l’Homme pour la période 2014-2016. Pour l’Afrique, ont été élus l’Afrique du Sud (169 voix), l’Algérie (164 voix), le Maroc (163 voix) et la Namibie (150 voix), qui remplacent l’Angola, la Libye, la Mauritanie et l’Ouganda.
Il est à rappeler que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait évoqué en septembre dernier devant l’ONU la candidature de l’Algérie pour un siège au Conseil des droits de l’Homme, et dont la candidature avait été déposée en février 2012.
Dans son discours prononcé lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Lamamra avait souligné que l’Algérie œuvrait au sein des différentes institutions régionales et internationales et avec ses autres partenaires ’’à l’élimination des nombreux obstacles qui entravent l’édification de relations internationales pacifiques, équilibrées et justes’’.
L’Algérie ’’cultive les vertus du dialogue et elle est particulièrement attachée à la promotion et à la protection de tous les droits de l’Homme’’, avait-il affirmé, ajoutant que ’’c’est cet engagement qui motive la candidature de l’Algérie pour un siège au Conseil des droits de l’Homme pour la période 2014-2016’’.
M. Lamamra avait aussi soutenu que ’’l’Algérie, mue par un sens élevé des responsabilités, entend s’investir dans l’amélioration de l’efficacité du Conseil des droits de l’Homme, la consolidation du caractère universel et interdépendant des droits de l’Homme et la mobilisation de la communauté internationale’’ dans ce conseil.
Il s’agira également pour l’Algérie ’’de partager son expérience en matière des droits de l’Homme, de s’employer à améliorer ses propres performances’’, y compris en ce qui concerne l’adaptation et l’harmonisation de sa législation nationale avec les traités internationaux pertinents ainsi qu’à travers une participation accrue de tous les segments de la société dont les femmes qui représentent 31% des députés à l’Assemblée populaire nationale (APN) élus en 2012, avait-il encore déclaré.
Ce sont tous ces facteurs, avait-il précisé, qui valent d’ores et déjà, à la candidature de l’Algérie au Conseil des droits de l’Homme, le soutien de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de l’Organisation pour la coopération islamique (OCI).
Créé en 2006, le Conseil des droits de l’Homme est composé de 47 membres élus dont le tiers est renouvelé tous les ans tandis que les sièges sont répartis entre 5 groupes régionaux : Afrique (13 sièges), Asie-Pacifique (13), Amérique latine et Caraïbes (8), Europe occidentale avec Amérique du nord (7) et Europe orientale (6).
Lors du scrutin, les pays doivent prendre en considération la contribution des candidats à la promotion et la protection des droits de l’Homme, et leurs engagements dans ce domaine.
Outre l’Algérie, les 13 autres membres élus mardi sont l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, la Chine, Cuba, la Russie, la France, les Maldives, le Maroc, le Mexique, la Namibie, l’ex-République yougoslave de Macédoine, le Royaume-Uni et le Vietnam.
Les 33 autres membres du Conseil sont l’Allemagne, l’Argentine, l’Autriche, le Bénin, le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, le Chili, le Congo, le Costa Rica, la Côte d’Ivoire, les Emirats arabes unis, l’Estonie, les Etats-Unis, l’Ethiopie, le Gabon, l’Inde, l’Indonésie, l’Irlande, l’Italie, le Japon, le Kazakhstan, le Kenya, le Koweït, le Monténégro, le Pakistan, le Pérou, les Philippines, la République de Corée, la République tchèque, la Roumanie, la Sierra Leone et le Venezuela.