Le ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, s’est entretenu jeudi, par visioconférence, avec le directeur du Département du Moyen Orient et de l’Asie Centrale (MOAC) au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, et son équipe, a indiqué un communiqué du ministère.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la participation de M. Benabderrahmane aux Réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale (BM) et du FMI, précise la même source.
Elle a constitué une occasion pour échanger sur les retombées économiques et les défis imposés par la Covid-19, sur la nature des réponses de politique économique adoptée par l’Algérie pour faire face à cette crise, ainsi que sur la meilleure manière pour le FMI de continuer à apporter au pays à travers son appui technique, ajoute le communiqué.
M. Benabderrahmane, a ainsi présenté, dans son intervention, l’évolution récente de la situation économique en Algérie dans le contexte de la Covid-19.
Il a présenté, dans ce sens, les efforts déployés par l’Algérie sur les plans fiscal, économique et social, pour faire face aux répercussions socio-économiques de la Covid-19, ajoutant que les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie ont nécessité la mobilisation de moyens budgétaires additionnels d’un montant de 1,3 milliards de dollars.
Par ailleurs, le ministre a précisé que “l’Algérie est déterminée à accélérer les chantiers de réformes déjà lancés”.
Dans ce contexte, il a précisé que sur “le plan fiscal, notre pays a engagé une réforme basée essentiellement sur la modernisation de l’Administration des Impôts et l’élargissement de l’assiette fiscale, tout en œuvrant à impliquer davantage la population activant dans le secteur informel”.
Sur le plan de la gouvernance budgétaire, M. Benabderrahmane a souligné que “l’Algérie procède actuellement à une rénovation de la politique budgétaire, basée sur la rationalisation de la dépense publique et visant à une meilleure maitrise des risques budgétaires”.
Concernant le volet financier et bancaire, le ministre a signalé que “des réformes ont été engagées pour la dynamisation du marché de capitaux et l’amélioration de la gouvernance des banques publiques à travers la séparation des fonctions de gestion et de supervision”.
De son côté, M. Azour a indiqué que “même si une reprise économique mondiale est prévue pour 2021, l’engagement continu des politiques publiques reste indispensable pour soutenir cette reprise”, ajoutant qu’il serait “important” de continuer à oeuvrer pour créer les espaces budgétaires nécessaires à cet effet.
Enfin, le directeur du département MOAC du FMI a exprimé son “appréciation” à l’égard du partenariat de son institution avec l’Algérie et a réitéré la disposition du Fonds à poursuivre son accompagnement au processus de réformes engagé par l’Algérie et ce, à travers les actions d’assistance technique et de conseil.
Source APS