La République de l’Afrique du Sud a affirmé que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est une réalité internationale indéniable, d’autant que la cause sahraouie est considérée par l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) en tant que question de décolonisation.
Dans une lettre adressée hier mardi aux membres du Conseil de sécurité sur sa position indéfectible vis-à-vis de la cause sahraouie, l’Afrique du Sud a rappelé que «la RASD est un Etat fondateur et membre à part entière de l’UA créée le 9 juillet 2002».
L’Afrique du Sud a indiqué que «sa position vis-à-vis de la cause du Sahara Occidental s’aligne sur celles de l’UA et de l’ONU qui la considèrent en tant que question de décolonisation».
Elle a précisé que «son histoire avec le colonialisme et la ségrégation raciale s’exerçait dans des cadres institutionnels sous le régime de l’apartheid» et que la position de l’Afrique du Sud «trouve son écho dans les pays ayant souffert du joug du colonialisme et de l’occupation».
Ce faisant, l’Afrique du Sud a toujours soutenu l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, en s’appuyant sur les résolutions pertinentes de l’UA e du Conseil de sécurité onusien.
L’Afrique du Sud apporte son soutien à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), chargée d’organiser un référendum libre et transparent d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément à la résolution du Conseil de sécurité 690 (1991) et l’ensemble des résolutions pertinentes.
La République de l’Afrique du Sud s’est dite profondément convaincue que «le règlement de la question sahraouie réside dans l’attachement à la légalité internationale et les démarches des deux parties dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité et des normes internationales en vigueur».
L’Afrique du Sud appelle à reprendre d’”urgence” les négociations
L’Afrique du Sud a appelé les partis au conflit au Sahara Occidental, le Front Polisario et le Maroc, à reprendre “d’urgence” les négociations et sans préconditions, réaffirmant son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.
“Conformément à la position de l’Union africaine (UA), nous demandons aux parties de reprendre d’urgence les négociations, sans conditions préalables et de bonne foi, sous les auspices du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, tandis que le Conseil de sécurité reste saisi de la question, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable”, écrit l’ambassadeur de l’Afrique du Sud à l’ONU, Jerry Matthews Matjila dans une missive adressée à la présidente du Conseil de sécurité, la veille de l’agression militaire marocaine a El Guerguarat.
L’ambassadeur sud africain a rappelé que la République arabe sahraouie démocratique est un état fondateur et membre à part entière de l’Union africaine, créée le 9 juillet 2002, soulignant que la “démarche” de son pays sur la question du Sahara occidental “s’inspirait de la position de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies, qui continuent de la considérer comme une question de décolonisation”.
“Au vu de sa propre histoire de colonisation et de ségrégation raciale institutionnalisée sous le régime de l’apartheid, la position de l’Afrique du Sud trouve un écho dans les pays qui ont connu le colonialisme et l’occupation”, a relevé l’ambassadeur dans sa lettre.
A cette fin, ” l’Afrique du Sud a toujours été en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, laquelle repose sur les décisions de l’Union africaine et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies”, a indiqué Jerry Matjila.
L’Afrique du Sud “soutient donc la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental dont le mandat principal, comme énoncé dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et ses résolutions ultérieures, est l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental qui soit libre et régulier”, a-t- il encore rappelé.
Jerry Matjila a affirmé que l’Afrique du Sud demeurait “convaincue qu’un règlement de la question du Sahara occidental passe par le respect de la légalité internationale et que les parties doivent se comporter dans les limites posées par les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et les normes internationales”, a-t-on conclu.
Lire également “L’ambassadeur sahraoui en Afrique du Sud : “nous ne ferons partie d’aucun processus politique qui ne respecte pas notre droit à la liberté”: http://www.aps.dz/monde/113008-l-ambassadeur-sahraoui-en-afrique-du-sud-nous-ne-ferons-partie-d-aucun-processus-politique-qui-ne-respecte-pas-notre-droit-a-la-liberte
Source APS