Près de 17% de l’eau distribuée par l’Algérienne des eaux (ADE) sur le territoire national provient des stations de dessalement d’eau de mer, avec un volume de près de 1,34 millions m3/jour, a indiqué mardi à Alger le directeur général de cette entreprise, Smain Amirouche.
A l’occasion d’une conférence autour de la ressource hydrique en Algérie organisée en marge du Salon des équipements, des technologies, des services de l’eau et de l’environnement (SIEE pollutec 2019), le même responsable a fait savoir que 50% de l’eau distribuée est issue des ressources souterraines et 33% provient des eaux de surface.
L’Algérie compte actuellement 21 stations de dessalement sur l’ensemble de son littoral, ce qui permet d’alimenter 6 millions d’habitants en eau potable.
En terme d’approvisionnement, M. Amirouche a souligné le programme de développement de l’ADE d’ici 2020 qui comprend l’acquisition de la gestion de l’approvisionnement de l’ensemble des 1.541 communes du pays y compris les douars et les agglomérations secondaires.
Avec près de 7,9 millions m2/jour mis sur le réseau au profit de 6 millions d’abonnés, l’ADE fournit quotidiennement en eau 80% de la population nationale et 46% est approvisionnée 24h/24.
Cependant, M. Amirouche a indiqué que la moyenne de la dotation d’un citoyen en Algérie en eau potable est de 180 litres/jour, ce qui représente selon lui un chiffre élevé, appelant le citoyen à une consommation plus rationnelle de cette ressource.
“A titre d’exemple, dans certaines capitales européennes la dotation moyenne par habitant est comprise entre 80 à 100 litres/jour”, a-t-il indiqué.
Concernant l’aspect sanitaire, le DG de l’ADE a fait savoir que près de 720 spécialistes interviennent quotidiennement dans le traitement et dans le contrôle de la qualité de l’eau produite et distribuée par l’ADE sur l’ensemble du territoire national.
De plus, 85 laboratoires de process situés au niveau des stations de traitement travaillent dans ce sens, dotés d’équipements de haut niveau technologique aux standards internationaux.
S’agissant des fuites sur le réseau de distribution, M. Amirouche a assuré que l’ADE travaille sur le redéploiement des effectifs pour une plus grande présence sur le terrain.
“Actuellement, il existe 177 brigades de surveillance du réseau national. Ce n’est pas encore suffisant”, a-t-il constaté ajoutant qu’en 2018, il a été enregistré une moyenne de 921 fuites réparées/jour
Pour rappel, l’ADE ambitionne de réduire les pertes d’eau au niveau de son réseau de distribution estimées à 30 % actuellement à 18% à horizon 2030.