
RASD-anniversaire : l’Afrique ne sera jamais libre tant que l’un de ses pays continue à être occupé
Les mouvements africains de solidarité avec le peuple sahraoui ont appelé mercredi l’Union africaine (UA) à contraindre le Maroc à mettre un terme à son occupation illégale des territoires sahraouis, soulignant que l’Afrique “ne sera jamais libre tant que l’un des pays du continent continue à être occupé”.
Les mouvements africains de solidarité avec le peuple sahraoui ont appelé mercredi l’Union africaine (UA) à contraindre le Maroc à mettre un terme à son occupation illégale des territoires sahraouis, soulignant que l’Afrique “ne sera jamais libre tant que l’un des pays du continent continue à être occupé”.
“Le Sahara occidental est maintenant une zone de guerre depuis le 13 novembre dernier, à cause de la violation du cessez-le-feu par le Maroc et (à cause de) son agression des civils sahraouis dans la région de Guerguerat”, signalent les participants à la conférence.
Par ailleurs, ils appellent, les membres de l’UE à “stopper leurs investissements” au Sahara occidental dans le cadre de leurs accords avec l’occupant marocain. Pour eux, l’UE “doit faire partie de la solution du conflit et non du problème”.
Ils appellent aussi la Croix-Rouge internationale et la Commission de l’Union africaine à intervenir immédiatement “afin de protéger les civils sahraouis des violations des droits de l’Homme (devenues) systématiques et de plus en plus nombreuses dans les territoires occupés de la République sahraouie”.
Lors de la conférence, les animateurs de la conférence ont saisi l’occasion pour exiger “la libération inconditionnelle des prisonniers politiques et des militants pour la liberté ainsi que l’arrêt des violences contre les enfants et les femmes”.
“Nous nous engageons à continuer de soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour la liberté et l’indépendance et encourageons toutes les initiatives africaines allant dans ce sens”, concluent les participants à la conférence africaine.
Dans ce même contexte, les mouvements africains de solidarité avec le peuple sahraoui ont dit soutenir la mobilisation pour organiser en décembre 2021, “un Rassemblement panafricain pour la solidarité avec le peuple de la République sahraouie”.
“Cela devrait inclure un concert international où des artistes africains peuvent se produire en soutien à cette lutte humaine en ligne avec le thème de l’Union africaine de 2021 comme +Année africaine des Arts, culture et patrimoine: un levier pour construire l’Afrique que nous voulons+”, précisent-ils encore.
Conférence de Sydney: nécessité d’élargir le réseau de solidarité avec le peuple sahraoui
Plusieurs organisations et mouvements de solidarité avec la cause juste du peule sahraoui à travers le monde, ont été unanimes, mercredi, à souligner, à l’occasion de la commémoration du 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), la nécessité d’élargir leur réseau de solidarité.
Organisé par l’Association “Australia Western Sahara”, le forum virtuel a vu la participation de Western Sahara NZ Compain (Nouvelle-Zélande), le Mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui (Le Timor oriental), la Commission des relations extérieures au sein du Front Polisario, des personnalités d’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Timor oriental et du Japon.
Mme Alison, Présidente de l’Association australienne pour le Sahara occidental a indiqué, dans une brève allocution lors de la conférence, que “le forum auquel 40 personnalités prennent part, s’inscrit dans la série de forums de solidarité similaires à travers le monde et qui sont diffusés à travers les médias sahraouis”.
Dans son allocution, Fadel Kamal, représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, a évoqué le contexte historique de la proclamation de la RASD, avant de passer en revue les derniers développements de la cause sahraouie”.
L’ambassadeur sahraoui au Timor oriental, Mohamed Slama Badi a évoqué “la portée politique de l’existence de la RASD” dont la proclamation intervient en riposte aux “manœuvres ayant ciblé le peuple sahraoui dans son existence même”, saluant le soutien “dont bénéficie la cause sahraouie au plan international, notamment au Timor oriental”.
Pas moins de cinq visioconférences internationales, de soutien avec le peuple sahraoui seront organisées dans le cadre des festivités de la célébration du 45e anniversaire de la proclamation de la RASD.
Jeudi, Caracas, capitale du Venezuela abritera, à son tour, une visioconférence de soutien au peuple sahraoui. Le même jour, la capitale syrienne organisera aussi une conférence virtuelle des pays arabes. Et enfin, le 6 mars, une conférence européenne sera organisée aussi via internet à partir de Bruxelles (Belgique).
Pour rappel, les festivités de célébration du 45ème anniversaire de la proclamation de la RASD ont débuté lundi à Dakhla. Le responsable du Secrétariat national du Front Polisario, Khatri Addouh, le wali de Dakhla, Mrabih El Mami, des membres du gouvernement sahraoui ainsi que des autorités étaient présents au lancement de ces festivités qui se tiennent dans une conjoncture sensible marquée par la reprise de la lutte armée contre l’occupation marocaine.
L’exercice par les Sahraouis de leur droit souverain sur leurs territoires mis en avant
L’ambassade sahraoui en Afrique du Sud, Mohamed Yesslem Baisset a invité mercredi les pays africains à soutenir le peuple sahraoui dans son droit inaliénable à l’autodétermination, dénonçant la conspiration ourdie entre des compagnies européennes et l’occupant marocain pour le pillage illicite des richesses sahraouies.
Intervenant par visioconférence à la Conférence africaine pour la célébration du 45ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Baisset a réclamé la libération des détenus sahraouis politiques, confiant “nous nous remémorons, en cette journée, les 19 détenus politiques du groupe “Gdeim Izik”, lesquels ont écopé de peines lourdes allant de 20 à 30 ans juste parce qu’ils avaient manifesté pacifiquement pour exprimer le rejet de l’occupation marocaine”.
De surcroît, plus de 500 Sahraouis ont disparus dans les geôles marocaines, pas moins de 200.000 réfugiés se trouvent en Algérie, et dans chacune des familles des deux tiers du peuple sahraoui dans les zones occupées, au moins un membre est prisonnier ou privé de ses droits, a-t-il souligné.
Et d’estimer qu’il est tout à fait illogique qu’un pays membre de l’UA soit occupé par un autre pays membre, alors que l’UA insiste sur le respect impératif des frontières héritées de l’occupation.
Après avoir semé tant d’obstacles politiques, le Maroc s’est aventuré, depuis le 13 novembre dernier, dans le militaire afin d’obstruer les efforts onusiens, à commencer par l’agression marocaine commise contre des civils sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerat.
Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la deuxième phase de notre combat, l’armée sahraouie, activement déployée tout le long du mur de la honte, effectue des bombardements au quotidien, a-t-il souligné, estimant que même si le Maroc refuse l’organisation d’un référendum, nous y parviendrons très prochainement.
Par ailleurs, le diplomate sahraoui a plaidé pour la collaboration des mouvements africains solidaires avec le peuple sahraoui afin d’organiser un festival de solidarité, comme se fut le cas en Afrique du Sud, à Zimbabwe ou encore en Namibie, le but étant de réunir un maximum d’Africains et exprimer le souhait de décoloniser le Sahara occidental.
La capitale sud-africaine Pretoria, a abrité mercredi une conférence virtuelle pour célébrer le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui a vu la participation de personnalités politiques, des universitaires ainsi que des acteurs de la société civile représentant 45 pays.
Le référendum d’autodétermination demeure la seule solution au conflit
Le parti au pouvoir au Zimbabwe, Zanu-PF, a réitéré son soutien à la lutte légitime du peuple sahraoui pour son indépendance, soulignant que l’organisation d’un référendumd’autodétermination au Sahara occidental demeure la seule solution pour mettre fin à la souffrance des Sahraouis.
Le chef de la délégation zimbabwéenne, chef du département des relations extérieures du parti ZANU-PF, M. Sembrashi Mpengegwi, a réaffirmé dans un discours lors de la conférence virtuelle pour célébrer le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), “la position de principe et inébranlable de son pays en faveur de la cause sahraouie”, soulignant que “le parti ZANU-PF a toujours soutenu et continue de soutenir le peuple sahraoui et le Front Polisario, au niveau de l’Union africaine, du Mouvement des pays non alignés et des Nations Unies depuis sa reconnaissance de la RASD en juillet 1980”.
M.Sembrashi a également renouvelé le soutien et la solidarité du parti, dirigé par le Président de la République du Zimbabwe, avec la lutte du peuple sahraoui, soulignant que “le Maroc est une force d’occupation illégale qui viole les droits humains fondamentaux au Sahara occidental”, et que “nier la vérité ne change rien à la réalité”.
Il a ajouté que “les Nations Unies ne reconnaissant au Maroc aucune prétendue souveraineté sur le Sahara occidental”, et que “le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui reste la seule solution au conflit sahraoui”.
Par ailleurs, le responsable des relations extérieures du Parti zimbabwéen a rappelé que “le Maroc est à nouveau responsable du déclenchement de la guerre après avoir attaqué les manifestants pacifiques sahraouis à El -Guerguerat, en violation de l’accord de cessez-le-feu”.
M.Sembrashi a appelé les participants à ce colloque, ainsi que tous les mouvements de solidarité africains et internationaux, à “s’opposer à l’impérialisme sous toutes ses formes et à redoubler les efforts afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance”.
M.Sembrashi, accompagné de son adjointe Mme Gamushirai, avait conduit la délégation zimbabwéenne qui a participé au colloque des mouvements de solidarité africains dans les camps de réfugiés sahraouis les 11 et 12 octobre 2018, et a également participé aux travaux de la 15e conférence du Front Polisario, tenue dans la ville de Tifariti.
La capitale sud-africaine Pretoria, a abrité mercredi une conférence virtuelle pour célébrer le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui a vu la participation de personnalités politiques, des universitaires ainsi que des acteurs de la société civile représentant 45 pays.
De nombreux mouvements de solidarité avec le peuple sahraoui ont également participé à cette visioconférence lors de laquelle ils ont réaffirmé leur soutien au droit des Sahraouis à l’autodétermination, a-t-on indiqué à Pretoria.
Le Mouvement ougandais de solidarité avec les Sahraouis condamne la répression croissante du Maroc
Le Mouvement ougandais de solidarité avec le peuple sahraoui a condamné la répression croissante exercée par les forces de l’occupation marocaines contre les Sahraoui dans les territoires occupés, a rapporté mardi l’agence de presse sahraouie SPS.
Dans un communiqué rendu public lundi, publié par SPS, le mouvement ougandais a exprimé “sa profonde inquiétude face à la répression croissante par l’occupant marocain envers les Sahraouis, principalement les militants des droits de l’Homme et les journalistes”.
“Nous condamnons fermement l’assignation à résidence par le Maroc de la militante sahraouie des droits de l’Homme Sultana Khaya et l’utilisation d’une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques, ainsi que les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques sahraouis et les mesures arbitraires pratiquées à leur encontre”, a également indiqué le Mouvement ougandais dans son communiqué.
Le Mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui a en outre, appelé l’ONU et l’Union africaine (UA) à “mettre en œuvre les résolutions pertinentes qui permettent au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination”.
Il a également exhorté les Etats-Unis à “maintenir leur engagement envers les résolutions du Conseil de sécurité, dont ils sont membre permanent”, et à “annuler” la décision de l’ancien président Donald Trump sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une décision, précise le Mouvement ougandais, qui viole “la résolution 1514 de l’ONU, l’Avis de la Cour de la justice internationale de 1975, les décisions de la CJUE de 2016 et 2018 et les accords de cessez-le-feu de 1991”.
Le Mouvement de solidarité ougandais avec le Sahara occidental est une organisation dirigée par des jeunes africains basée en Ouganda, dont l’objectif principal est de sensibiliser et mobiliser les partisans de la paix sur le continent africain pour s’unir et lutter pour la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique.
Parti nationaliste basque: l’autodétermination du peuple sahraoui, l’unique solution politique juste et durable
Le Parti nationaliste basque (PNV en espagnol) a affirmé mercredi que l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui serait l’unique solution politique juste et durable à même de mettre un terme au conflit au Sahara occidental, rapporte l’agence de presse sahraouie (SPS).
Lors d’une session de contrôle de l’action du gouvernement espagnol au Sénat, le sénateur Luis Jesus Uribe-Extebarria Apalategui a exprimé, devant la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, la préoccupation de sa formation politique vis-à-vis “de l’échec total des Nations Unies au Sahara occidental, car étant incapable d’organiser un référendum sur l’autodétermination ni parvenir à une véritable solution politique garantissant, au Sahraouis, stabilité, paix, sécurité et progrès à travers une solution négociée basée sur le droit à l’autodétermination”.
Après avoir rappelé que “l’opération militaire menée par le Maroc, depuis le 13 novembre dernier, dans la région d’El-Guerguerat” serait une forte violation de l’accord du cessez-le-feu de 1991, placé sous l’égide des Nations Unies et signé par le Front Polisario et le Maroc, le Sénateur du PNV a déploré le fait que, 30 ans plus tard, aucune avancée n’a été enregistrée, alors que la Minurso avait pour mission la mise en application du cessez-le-feu et l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination.
“Pour ce faire, l’ONU doit agir avec détermination y rechercher une solution pour le conflit qui, visiblement, pourrait être abandonné, et nous ne le permettrons jamais”, c’est votre mission et c’est également la nôtre”, a-t-il souligné, mettant l’accent sur la responsabilité que devrait assumer l’Espagne face au processus de décolonisation.
Le sénateur espagnol a de nouveau insisté sur le fait que “le Maroc manque de souveraineté sur le Sahara occidental”, estimant qu’il s’agit “d’un territoire non autonome placé sous le contrôle des Nations Unies, conformément au droit international et aux résolutions de la Cour de Justice internationale (CJI)”.
Plus précis, M. Luis Jesus Uribe-Extebarria Apalategui s’est dit préoccupé, par ailleurs, par la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés, regrettant l’absence du conflit sahraoui au programme des priorités de la défense des droits de l’Homme de 2021″, élaboré par le Conseil de l’UE.
Le Gouvernement suédois appelé à intervenir pour protéger les Sahraouis contre la répression marocaine
La 2e vice-présidente du Parlement suédois, Lotta Johnsson Fornarve a appelé le Gouvernement de son pays à intervenir pour faire cesser immédiatement les violations des droits humains commises par les forces de l’occupant marocain contre les civils sahraouis dans les territoires occupés.
Dans une intervention au Parlement suédois, rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS), la responsable suédoise a déclaré que “le Sahara occidental est à nouveau en état de guerre, d’où la nécessité pour la Suède de demander au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’intervenir immédiatement pour protéger le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental”.
Après avoir rappelé la position de la Suède en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément au droit international, Mme Fornarve a affirmé que “le Gouvernement suédois doit consentir davantage d’efforts pour garantir ce droit au peuple sahraoui à travers l’organisation d’un référendum”.
Elle a appelé le Gouvernement de son pays “à reconnaître l’Etat sahraoui sur la base de la recommandation du Parlement suédois adoptée en 2012, étant la solution idoine pour mettre un terme à l’occupation marocaine, conformément à la volonté du peuple sahraoui”.
Source APS