Le 8e Festival culturel international du cinéma d’Alger (Fica) prévu du 1 au 8 décembre a programmé à la compétition dix-huit fictions et documentaires dont trois films algériens, a indiqué mardi à Alger la commissaire du festival.
Parmi les films sélectionnés à la compétition figurent neuf fictions sur les 18 films en provenance d’une dizaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, retenus pour cette 8ème édition du Fica, un festival dédié au film engagé, a dit Zahira Yahi au cours d’une rencontre avec la presse.
“En attendant les hirondelles”, une fiction de Karim Moussaoui, lauréate du Grand prix du Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa 2017), “Nous n’étions pas des héros” de Nasredine Guenifi et “Tes cheveux démêlés cachent une guerre de 7 ans”, une coproduction algéro-française réalisée par Fatima Sissani qui dépeint les portraits de trois femmes engagées dans la guerre de libération nationale, sont en compétition.
Egalement au programme de cette édition, le film belge “Molenbeek, génération radicale”, “Ciel rouge” (France) et “United Kingdom”, un documentaire de l’actrice et réalisatrice britannique Amma Asante, qui devra être présenté en avant-première.
Le public pourra également voir le documentaire “Vivre avec son oeil”, portrait sur le photographe de guerre (français) Marc Garanger, un appelé de l’armée française pendant la guerre d’Algérie qui s’est insurgé contre sa hiérarchie en refusant de prendre en photo d’Algériennes voilées.
Parallèlement à la compétition, les organisateurs ont programmé six courts métrages présentés dans une nouvelle section du festival, exclusivement dédié par le passé aux longs métrages, dans le souci de “donner une visibilité aux premières £uvres de jeunes réalisateurs”, explique la commissaire.
La section “Premières oeuvres”, dédiée aux courts métrages traitant de “questions humanitaires et (des) conflits”, devra être compétitive à partir de l’édition 2018 du Fica, a dit Ahmed Bejaoui, membre du commissariat.
Outre les projections cinématographiques, le 8e Fica devra rendre hommage à des figures du cinéma algérien comme Mahmoud Zemmouri et Youcef Bouchouchi, récemment disparus, ou vivantes à l’image de Rachid Bouchareb.
Evoquant les volet financier, la commissaire a assuré que les “difficultés financières” dues aux coupes dans les budgets des festivals, n’auront “pas d’impact sur l’organisation et la qualité” de l’événement.
Dans l’impossibilité d’honorer les droits de diffusion, le commissariat, a poursuivi Bejaoui, a dû renoncer aux films dont les producteurs ou réalisateurs ont exigé ces droits, rappelant que grâce au concours financier d’organismes publics comme l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) et l’Office national de la culture et de la communication (Onci), partenaires de ce festival, le Fica a pu continuer à exister, alors qu’il n’avait pas bénéficié de “soutien direct” du ministère de la Culture pour l’édition 2016, a-t-il rappelé.
Les films au programme du 8e Fica sont projetés à la salle El Mouggar, tandis que la Cinémathèque d’Alger est réservée aux rediffusions.